|
|
||
|
JANVIER 1594- 593
qu'il n'étoit point catholique; mais après avoir été certain de sa conversion, il.avoit plusieurs fois témoigné au duc de Mayenne que la conscience et l'honneur ne lui permettent plus de servir contre lui; qu'il n'étoit point entré au parti de la Ligue par aucun motif d'in-. terest, comme plusieurs autres, ayant toujours fait le service à ses frais et depens, sans avoir encore reçu la v plus petite recompense, ni en avoir attendu, etc.
Le vendredy 14 de janvier, le duc de Mayenne, averti que le parlement vouloit publier l'arrêt et les remontrances qui lui avoient été faites hier de la part de cette cour, est allé au Palais, où, après plusieurs com-. plimens et assurances d'amitié qu'il vouloit toujours garder, il les assura que ses intentions n'avoient jamais été de faire aucun traité avec les Espagnols ; et que si ledit sieur Belin s'étoit demis de son gouvernement, il en étoit fort marry, pour l'estime qu'il en faisoit. Et a conjuré la cour de ne se mettre davantage en peine, et de ne plus déliberer sur cette affaire.
Après ce discours ie duc s'étant retiré, la chambre a continué ses déliberations, où force conseillers ont éclaté grandement en leurs opinions, louant hautement ceux de Meaux et le sieur de Vitry d'avoir, comme bons et vrays serviteurs, reconnu le Roy, puisqu'il étoit catholique: chacun reconnoissant trop bien les pernicieux desseins de ceux qui vouloient envahir et transporter cette couronne. A été déliberé d'un commun consentement que, vû le mépris que le duc de Mayenne a fait des remontrances verbales à lui faites parla cour, seront-mises par écrit autres remontrances qui lui seront envoyées par le procureur general du Roy pour y faire reponse, laquelle sera insérée aux registres de la cour/ 46. 38.
|
||
|
|
||
|
Digitized by Google
|
||
|
|
||